samedi 5 janvier 2008

Le Monde dans le miroir des chiffres du PNUD (2/3)

Deuxième promenade instructive dans les statistiques du Programme des Nations Unies pour le développement...

Taux de fertilité par femme

Le taux le plus faible se trouve à Hong-Kong (0,9 enfant). Les taux inférieurs à 1,5 enfant par femme se trouvent en Belarus, Lettonie, Slovaquie, République tchèque, Slovénie, Corée du Sud ( pour tous ces pays 1,2 enfant), en Espagne, Italie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Pologne, Croatie, Roumanie, Bulgarie, Russie, Bosnie-Herzégovine et Arménie (1,3), en Suisse, Autriche, Singapour et Estonie (1,4).

L'on sait que la France se situe à 1,9 enfant par femme. Ce chiffre était de 2,3 dans la période 1970-1975. Les Etats-Unis se situent à 2 enfants par femme, Israël est le seul des vingt-cinq premiers pays "à développement humain élevé", selon la terminologie du PNUD, à dépasser les 2 enfants par femme, et même à frôler les 3 enfants (2,9). Il était à 3,8 dans la période 1970-1975.

A noter que les taux très élevés (au-dessus de 5 enfants par femme) apparaissent à partir de la 106ème place (sur 177) du classement par l'indice de développement humain, avec les Territoires palestiniens occupés (5, 6). Ils en étaient à 7,7 dans la période 1970-1975. Les taux supérieurs à 6,5 se trouvent en Ouganda (6,7), en Angola (6,8), au Burundi (6,8), en République démocratique du Congo (6,7), au Mali (6,7), au Niger (7,4) et en Guinée-Bissau (7,1). Sauf au Burundi et au Congo démocratique, l'on note une légère décrue sur la période 2000-2005 par rapport à la période 1970-1975.

L'on peut aussi relever les taux médians de pays affichant naguère des taux de fécondité élevés : notamment la Chine (1,7 contre 4,9 dans la période 1970-1975), l'Inde (3,2 contre 5,3), le Bangladesh (3,2 contre 6,2), l'Indonésie (2,4 contre 5,3), l'Iran (2,1 contre 6,4), le Mexique (2,4 contre 6,5), le Brésil (2,3 contre 4,7) et, parmi les pays proches de nous, le Maroc (2,5 contre 6,9), la Tunisie (2 contre 6,2), et l'Algérie (2,5 contre 7,4).

taux de mortalité maternelle à la naissance

La sécheresse des chiffres révèle de tragiques disparités, d'un décès pour 100.000 naissances en Irlande à 2.100 décès en Sierra-Leone, tout juste précédée par le Niger avec 1.800 décès. Entre ces deux extrêmes, la France compte 8 décès, et les Etats-Unis 12. La barre des 20 est franchie par l'Uruguay, celle des 60 par le Mexique, celle des 100 par la Tunisie. Le Brésil, la Thaïlande et l'Equateur sont tous deux à 110. La Namibie atteint 210, le Pakistan franchit la barrre des 300, le Gabon celle des 500. Le Sénégal frôle les 1.000, le Nigéria, le Malawi, le Burundi, la République démocratique du Congo, la Guinée-Bissau atteignent les 1.100.

taux de scolarisation dans le primaire

Les progrès sont très sensibles dans les quinze dernières années. Seuls subsistent aujourd'hui en dessous de la barre des 60% le Soudan, Djibouti, l'Erythrée, la Côte-d'Ivoire, le Mali, le Niger, la Guinée-Bissau, le Burkina Fasso. Mais il est vrai que les statistiques restent muettes pour un nombre non négligeable de pays d'Afrique.

personnes incarcérées par 100.000 habitants

Le champion du monde est de très loin les Etats-Unis, avec 738 détenus pour 100.000 habitants. Le vice-champion est le Rwanda (691), mais dont on connaît les circonstances particulières, la médaille de bronze revient à la Russie (611). Pas très loin, l'on trouve le Turkménistan (489) et Cuba (487). La France, avec 85 détenus pour 100.000 habitants, forme un petit groupe de fin de peloton avec la Suède (82), la Suisse (83), Malte(86), l'Egypte (87), la Bolivie (83)...

Suite et fin de cette promenade dans quelques jours, avec les statistiques d'émission d'oxyde de carbone, et plusieurs indices de "sexospécificité", selon le jargon du PNUD : c'est-à-dire mettant en valeur les différences de traitement entre hommes et femmes en un certain nombre de situations.

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