mercredi 3 octobre 2007

le Bal de la Honte

Vous avez peut-être déjà lu à cette heure l'article du Monde racontant la fête somptueuse organisée à la mi-septembre par un dirigeant et camarade du Parti Socialiste pour célébrer son mariage avec une personnalité du cinéma et de la télévision. Vous en avez au moins entendu parler. 800 invités du monde de la politique, de l'argent et du show-biz étaient de la soirée. L'ambiance, paraît-il, était euphorique...

J'ai hésité un moment à prendre la plume, car je n'aime pas faire du "basisme" facile. Je ne citerai pas les noms des personnalités du Parti Socialiste qui se trouvaient là, car je suis persuadé que beaucoup d'entre elles se sont rendues à cette invitation pour faire plaisir à un vieux camarade, sans savoir dans quoi elles allaient tomber.

Et je ne suis pas contre les fêtes. C'est une dimension importante de la vie. De par mon métier, j'ai organisé de belles fêtes, en particulier de beaux "14 Juillet". J'y ai donné et reçu beaucoup de plaisir, et j'avais le sentiment de faire aussi mon devoir.

Je suis néanmoins catastrophé de l'insouciance que la tenue d'une telle soirée démontre à l'égard de la tristesse actuelle du peuple de gauche, et des connivences qu'elle révèle au sein d'un petit monde où se mêlent argent, célébrité et politique. Ce bal sur les ruines de notre défaite est une vraie provocation. Et cette provocation sème le discrédit, non seulement sur ses organisateurs, ce qui est très mérité, mais aussi sur des camarades sincères et dévoués.

Imagine-t-on Blum, Jaurès ou Mitterrand dans une fête de ce type? Je déteste les surenchères de l'extrême-gauche, mais cette fois-ci, me voilà forcé d'être d'accord avec "Rouge", qui écrit : "ce dîner politico-mondain... montre que nous ne vivons pas dans le même monde et n'avons pas la même conception de la politique".

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je partage ce point de vue et je me réjouis que cette capacité
d'indignation existe encore chez quelques uns . On pourrait en effet
craindre que l'ostentation cynique soit devenue une valeur commune aux
"quinqua" de droite et de gauche !

Anonyme a dit…

Bonjour !

Je ne vois pas trop de quelle personne tu parles là, je n'ai pas eu l'infos.

Par contre, citer Mitterrand comme un exemple de sobrieté et di rigueur morale franchement... c'est limite non ?

Le monarque socialiste qui jouissait bien de tout le cérémonial républicain et qui a fait logé sa fille aux frais de la République, non... franchement, c'est pas le bon exemple!

mona a dit…

Il y a longtemps que l'on brocarde la gauche caviar mais maintenant cela touche des dirigeants du parti ce qui n'est pas très encourageant pour le militant de base.