« Nous
sommes chez nous dans le Golfe persique. La côte du Golfe persique et la
plupart des côtes de la mer d’Oman appartiennent à notre puissante nation, nous
devons donc être présents dans cette région »
Ali Khamenei,
Guide de la Révolution islamique, mai 2016.
« Si
l'Iran changeait ses agissements politiques, rien ne nous empêcherait de
tourner la page et de construire la meilleure des relations basée sur le bon
voisinage, sans ingérence dans les affaires d'autrui »
Adel Al
Jubeir, ministre saoudien des affaires étrangères, mars 2016.
*
La rivalité entre Iran et Arabie saoudite apparaît depuis un
demi-siècle comme une donnée constante de la géopolitique du Moyen-Orient. C’était
vrai du temps du Chah, et la situation s’est encore dégradée avec la République
islamique. Les accalmies ont été plutôt rares et en ce printemps 2016, cette
relation traverse à nouveau une mauvaise passe. L’aspect le plus visible en est
l’opposition frontale des deux pays sur le dossier syrien. S’y est ajoutée à
partir de septembre 2015 une séquence d’évènements dramatiques : panique
de foule meurtrière à la Mecque entraînant la mort, entre autres, de quelque
quatre cents pèlerins iraniens, puis exécution par l’Arabie saoudite du
religieux le plus populaire de la communauté chiite de l’est du pays, réaction iranienne
avec la mise à sac de l’ambassade saoudienne à Téhéran et du Consulat à
Machhad, enfin rupture des relations diplomatiques par Riyadh.
La question de la primauté dans le Golfe persique, espace
d’intérêt hautement stratégique, est au cœur de cette tension, chacun étant
peut-être encore plus motivé par la crainte de voir l’autre accéder à cette
primauté que par l’envie d’y arriver lui-même. Mais le point d’équilibre entre
les ambitions des deux parties se dérobe sans cesse et le désordre qui en naît
participe aux désordres qui frappent l’ensemble du Moyen-Orient.
L’Iran se considère chez lui dans le Golfe persique depuis
des millénaires. Il se serait volontiers installé sur ses deux rives s’il n’en
avait été tenu écarté par l’empire Ottoman, puis par la Grande-Bretagne. L’Arabie
saoudite, dans un rôle effacé jusqu’au début des années 1970, accède, elle, peu
à peu au premier plan à la suite du retrait britannique de la région et du
choix fait par les États-Unis, alors empêtrés dans la guerre du Vietnam, de
déléguer la sécurité du Golfe persique à « deux piliers » : Riyadh
et Téhéran. Le Chah en profite pour prendre possession des deux îles Tomb et de
celle de Moussa, situées à l’orée du détroit d’Ormuz, que les Émirats arabes
unis, nouvellement constitués, considèrent comme leur appartenant. Ce sera un
sujet de friction permanent, et toujours actuel, avec les Royaumes de la
Péninsule arabique. Le Chah prend aussi son rôle suffisamment au sérieux pour
venir en 1973 au secours du jeune sultan d’Oman, Qabus Ibn Saïd, dans sa lutte
contre la rébellion de la province du Dhofar et scelle ainsi avec ce pays une
amitié qui persiste à ce jour. A même époque, Iran et Arabie saoudite se
retrouvent quand même côte à côte pour provoquer avec les autres pays de
l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) une hausse spectaculaire
du prix du baril. Ils disposent désormais d’amples moyens pour financer leur envol
économique et stratégique.
Guerre ouverte et guerres de l’ombre
Mais les cartes sont rebattues en 1979 avec l’avènement de
la République islamique. Celle-ci, emportée à ses débuts par son élan
révolutionnaire, veut transformer à son image le monde islamique, et à terme le
monde entier. Elle appelle les peuples voisins à renverser, comme elle vient de
le faire, leurs dirigeants corrompus et impies. Ses premières cibles sont la
dynastie des Saoud, gardiens illégitimes à ses yeux des Lieux saints, et Saddam
Hussein, tyran oppresseur d’un pays à majorité chiite. Elle joue alors
clairement un rôle déstabilisateur.
La famille régnante saoudienne se trouve dès l’automne 1979 mise
en cause sur deux fronts. En novembre, un commando de Sunnites exaltés prend
d’assaut la grande mosquée de la Mecque et parvient à s’y retrancher pendant
une dizaine de jours. Au même moment, dans l’est du pays, source de la richesse
pétrolifère du royaume, la communauté chiite, inspirée par l’exemple iranien,
s’agite. Les autorités réagissent par une vague de répression et le début d’une
longue suspicion sur les menées de l’Iran en territoire saoudien.
Quant à Saddam Hussein, il est le premier dirigeant arabe à
reconnaître la République islamique. Mais il s’inquiète vite de l’effervescence
des Chiites irakiens, échauffés par les imprécations de Khomeyni, et décide en
septembre 1980 d’attaquer son voisin, déclenchant une guerre de huit ans. Informé
du projet, le Roi Khaled, fidèle à la politique de prudence et d’équilibre
régional du Royaume, tente de dissuader Saddam. Mais une fois la guerre déclenchée, il ne lui refuse pas son aide financière, logistique et en pétrole,
qui va croissant. Il cherche toutefois une issue qui ne confère pas à l’une des
deux parties un ascendant indu au Moyen-Orient. En juin 1982, son successeur,
le roi Fahd, s’associe à l’offre de « paix blanche » de Saddam
Hussein, dont les forces sont très éprouvées, et propose à l’Iran un chèque de
50 milliards de dollars pour le convaincre de mettre fin au conflit. En vain,
Khomeyni veut la chute de Saddam, dont il rêve qu’elle lui ouvrira la route de
Jérusalem ! Et la guerre repart pour six années de massacres et de
destructions inutiles.
En juin 1984, l’aviation iranienne s’en prend dans le Golfe
persique à des tankers saoudiens, amenant Riyadh à définir une zone
d’interdiction aérienne au-delà de ses eaux territoriales. Mais cette décision
n’empêche pas de nouvelles attaques de tankers et des accrochages entre les
aviations des deux pays. En 1985, Riyadh tente pourtant une nouvelle médiation
entre Irak et Iran, encore une fois sans succès. Le Roi Fahd se laisse alors
convaincre par les Américains d’ouvrir les vannes de sa production pétrolière,
de façon à provoquer une baisse du prix du pétrole qui mette à genoux l’Iran… et
l’URSS. L’opération est un plein succès, mais il faudra trois ans pour que la
guerre prenne fin par épuisement mutuel des belligérants, et un repli de chacun
sur sa frontière.
Et puis durant cette période, la République islamique,
considérant sans doute qu’elle est en droit d’utiliser l’arme des faibles contre
ce qu’elle voit comme une coalition hostile du monde entier ou presque,
n’hésite pas à recourir aux prises d’otages et au terrorisme : soit par
ses propres moyens, soit en mobilisant des mouvements, ancrés dans les
communautés chiites, qu’elle a contribué à former et armer, tels le Hezbollah
libanais, fondé en 1982, ou le Hezbollah du Hedjaz, actif dans la Péninsule
arabique à compter de 1987. Les lieux de pèlerinage sont le théâtre de sérieux
incidents : en 1981, les pèlerins iraniens, expressément encouragés par
l’Ayatollah Khomeyni, lancent des slogans hostiles aux États-Unis, à Israël… et
s’en prennent à la police ; en 1986, la police découvre des explosifs dans
les bagages de pèlerins iraniens ; en 1987, nouvelle manifestation à la
Mecque de pèlerins qui brandissent des portraits de l’Ayatollah Khomeyni ;
il s’en suit une bousculade, et des tirs de la police qui font plusieurs
centaines de morts. A Téhéran, les ambassades du Koweït et d’Arabie saoudite
sont alors mises à sac, les diplomates saoudiens sont pris à partie par la
foule et l’un d’eux y trouve la mort. Peu après, plusieurs explosions frappent
des installations pétrolières dans l’est du pays. Riyadh rompt alors ses
relations diplomatiques avec Téhéran. Elles seront rétablies en 1991, sous
l’impulsion du Président Rafsandjani, partisan de l’apaisement.
À même époque, d’autres attentats à l’origine plus ou moins
obscure touchent le pays. Des diplomates saoudiens sont assassinés à Ankara, à
Karachi et à Bangkok, trois attentats à l’explosif se produisent simultanément
à la Mecque. En 1996 encore, intervient un spectaculaire attentat contre un
complexe d’habitation à Khobar, occupé par les militaires américains, faisant
parmi eux 19 morts. L’action n’est pas revendiquée, mais les Américains désignent
rapidement le Hezbollah du Hedjaz, et derrière lui, les Iraniens. Les Saoudiens
sont plus prudents. Il est vrai que le Prince héritier Abdallah, régent de fait
du royaume depuis 1995, a fait le choix d’une politique dynamique d’engagement
dans la région. En signe de bonne volonté, il accueille en 1996 à Riyadh le
Président Rafsandjani puis se rend lui-même à Téhéran l’année suivante à
l’occasion du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique. Et deux ans
plus tard, le nouveau président réformateur iranien, Mohammad Khatami, soucieux
lui aussi d’améliorer les relations de Téhéran avec le monde extérieur, se rend
à Riyadh. Des conversations qui se nouent, émerge en 2001 un accord de sécurité
touchant à la lutte contre la drogue et le terrorisme.
Le prosélytisme saoudien à l’appui des Taliban et des
Jihadistes
Mais la détente qui s’était amorcée à la fin de la guerre
Irak-Iran et à la disparition de Khomeyni en 1989 pour se maintenir tant bien
que mal jusqu’au début des années 2000 ne résiste pas aux crises qui
s’enchaînent dans la région à compter du 11 Septembre : interventions américaines
en Afghanistan et en Irak, tension internationale autour du nucléaire iranien,
Printemps arabes. Il est vrai que les deux pays abordent cette période porteurs
de griefs réciproques tenaces. Côté saoudien, on l’a vu, reproches d’arrogance,
de subversion, de terrorisme ; côté iranien, reproches du soutien à
Saddam, de la soumission aux États-Unis, de la complaisance à l’égard d’Israël,
de l’aide à l’oppression de la dynastie sunnite de Bahreïn sur sa communauté
chiite ; reproche, dans un autre registre, de la gestion calamiteuse des
Lieux saints et de discrimination à l’égard des pèlerins chiites. Mais surtout,
reproche à l’Arabie saoudite de développer dans l’ensemble du monde musulman
une politique massive de diffusion du wahhabisme, version rigoriste de l’Islam,
hostile au chiisme, dont les effets se font de plus en plus sentir à compter
des années 1990 aux frontières de l’Iran. Pakistan et Afghanistan sont en effet
devenus des terres d’élection de ce prosélytisme.
Dès l’occupation soviétique de l’Afghanistan, Riyadh soutient
le mouvement des Taliban aux côtés des Américains et des services pakistanais.
Après avoir chassé les Russes et pris le pays sous son contrôle, ce mouvement
devient la bête noire des Iraniens. Le massacre en 1998 de 11 Iraniens dans la
mise à sac du Consulat d’Iran à Mazar-e-Sharif soulève une émotion immense en
Iran et met Kaboul et Téhéran à deux doigts de la guerre. L’ancrage d’Al Qaeda
des deux côtés de la frontière entre Pakistan et Afghanistan inquiète aussi les
Iraniens, qui n’ignorent rien de son origine saoudienne. Et au Baloutchistan, région
à cheval entre Iran et Pakistan, dont la population sunnite supporte mal la
férule de Téhéran, les autorités iraniennes voient volontiers dans les
désordres et le terrorisme qui agitent cette province excentrée la main des
Américains, d’Israël… et de l’Arabie saoudite, avec la tolérance complice du
Pakistan.
L’intervention américaine en Afghanistan et en Irak modifie à
nouveau la donne dans la région. Dépités, les Saoudiens constatent que l’Iran, débarrassé
de ses deux pires ennemis, les Taliban et Saddam Hussein, installent leur
influence, côté Afghanistan, dans la province limitrophe d’Herat, et côté Irak,
non seulement dans le sud chiite, mais aussi sur le pouvoir central depuis que la
communauté chiite en a pris le contrôle à la faveur de la démocratie. Et avec
le retrait des Américains, cette influence trouve devant elle un champ à peu
près libre… jusqu’au retour en force des Taliban en Afghanistan, et l’apparition
de Da’esh dans l’espace irako-syrien.
Iran et Arabie saoudite face aux printemps arabes
Puis viennent les Printemps arabes. Pour l’Iran, pas de
doute : trente ans après l’Iran, le monde arabe s’engage enfin dans la
voie tracée par l’Imam Khomeyni, en chassant ceux qui lui interdisaient de renouer
avec le véritable Islam. Mais le monde sunnite reste sourd à ses encombrants
conseils. Pour l’Arabie saoudite, il s’agit au contraire de résister à une
poussée déstabilisatrice. Elle y réussit assez bien, comme d’ailleurs
l’ensemble des monarchies arabes, mais doit quand même venir au secours de
Bahreïn pour y mater la sédition de la majorité chiite, derrière laquelle elle
voit une fois de plus la main de l’Iran.
Avec le soulèvement en 2011 d’une partie de la population
syrienne contre Assad, puis la montée en puissance de Da’esh en Irak, le cœur
du Moyen-Orient devient le champ de la rivalité entre Iran et Arabie saoudite. Le
régime iranien avait déjà une solide relation avec le régime d’Hafez el Assad,
fondée sur l’hostilité à l’Irak et à Israël, et sur des intérêts souvent
convergents au Liban. Il vole au secours de son fils Bachar, en remplaçant sa
rhétorique sur la légitimité des révoltes populaires par un discours sur la
lutte contre les infiltrations des puissances hostiles : États-Unis, bien entendu,
suivi de l’Arabie saoudite et d’Israël. Pour les Iraniens, en effet, pas
question de laisser s’installer en Syrie des sortes de néo-Talibans, dont le
premier but serait d’aller déstabiliser le fragile Irak voisin et sans doute le
Liban, de renvoyer les communautés chiites à leur infériorité séculaire, de raser
les lieux saints du chiisme et de camper aux portes de l’Iran. Sa détermination
se renforce avec l’irruption en force de Da’esh en Irak. Le corps d’élite des
Pasdaran, notamment sa brigade Al Qods, spécialisée dans les interventions
extérieures en tous genres, intervient ainsi tant en Irak qu’en Syrie, en
principe dans un rôle d’encadrement et de conseil, mais parfois directement en
cas d’urgence.
L’Arabie saoudite a de cette affaire une tout autre vision.
Puisque l’Irak a pu tomber sous la coupe de la communauté chiite, donc de
l’Iran, par la loi d’airain de l’effet majoritaire, le jeu de la démocratie
doit aussi s’appliquer en Syrie, qui compte au moins 60% d’Arabes sunnites, et
le régime des Assad, issu de la petite minorité des Alaouites, doit s’effacer. Pour
l’y forcer, l’Arabie saoudite, gouvernement et société ensemble, apporte un
soutien en argent et en armes à l’opposition armée, sans trop s’attarder sur la
qualité de ses diverses composantes. Da’esh, entre autres mouvements jihadistes,
est ainsi puissamment aidé à prendre son envol… jusqu’à ce qu’il se retourne
contre son bienfaiteur. Et quand les États-Unis montent une coalition
internationale contre Da’esh après la chute de Mossoul en juin 2014, les
Saoudiens y participent petitement, bientôt absorbés par leur intervention au
Yémen.
Après l’accord nucléaire
En juillet 2015, un évènement majeur fait monter d’un
nouveau cran la crispation saoudienne à l’égard de l’Iran. Un accord est en effet
trouvé entre les grandes puissances, États-Unis en tête, et Téhéran, pour
mettre fin à la longue crise nucléaire qui opposait depuis quelque douze ans
les deux parties et avait mis l’Iran au ban des nations. Riyadh y voit une
bascule des priorités de Washington, un abandon de la préférence accordée à
l’Arabie saoudite, et la levée du dernier frein aux appétits d’hégémonie de la
République islamique sur son environnement. Le spectre d’un « croissant
chiite » partant du Yémen, puis courant à travers le Golfe persique et la
Mésopotamie pour arriver par le Liban aux rives de Méditerranée, et étouffer
ainsi le monde sunnite, est alors agité dans les divans des monarchies arabes.
En outre, début 2015, la mort du roi Abdallah a favorisé l’émergence
d’une nouvelle génération de dirigeants, où se détache le prince Mohammed ben
Salman, fils favori du nouveau roi. Ce prince, âgé d’une trentaine d’années, est
en charge de la défense mais aussi du pétrole et de l’économie. Précédé d’une
réputation d’impulsif, il s’affiche en rupture avec la tradition de prudence,
de modération, de décision collective pratiquée par la dynastie des Saoud.
C’est ainsi que les signaux de Téhéran visant à renouer avec Riyadh sont délibérément
repoussés.
Malgré tout, travailler au
rapprochement
À l’heure qu’il est, force
est de constater la prévalence de la méfiance et des préjugés sur les deux
rives du Golfe persique. Côté saoudien, le complexe d’une jeune nation encore
mal assurée de l’avenir de ses institutions et de sa société entretient l’image
d’un monde perse ennemi séculaire du monde arabe. Et le wahhabisme désigne les
Iraniens comme porteurs d’un schisme aux limites du paganisme, portant atteinte
à la cohésion du monde musulman. Les Iraniens au contraire présentent le
chiisme comme l’un des rites de l’islam, rien dans différentes formes de
dévotion ne justifiant d’entrer en guerre les uns contre les autres. Pénétrés
de leur identité millénaire, ils sont fiers d’avoir porté de grands phares de
la culture et de la science universelles. Hors propos officiels, ils laissent
transparaître leur commisération pour le monde arabe en général, et en
particulier pour les derniers arrivés en civilisation que sont leurs voisins du
Golfe persique.
Chacun sait pourtant qu’il n’y aura pas de début
d’apaisement des crises du Proche et du Moyen-Orient sans un minimum de
compréhension et d’acceptation mutuelles entre l’Iran et les principaux pays
arabes, à commencer, en l’état d’affaiblissement actuel de l’Égypte, par
l’Arabie saoudite. Pour l’Iran et l’Arabie saoudite en particulier, la
stabilité de la région, et notamment du Golfe persique, a toutes les raisons d’apparaître
comme un bien commun, plus précieux que tous les rêves d’influence. C’est à la
recherche de cet équilibre que leurs amis et alliés devraient travailler, en sachant
qu’il s’agira d’un long processus. Mais tout ce qui sera fait en ce sens vaudra
mieux que les interventions directes de puissances extérieures, dont on a vu
les désastres qu’elles ont produits au Proche et au Moyen-Orient, et dont on
peut craindre des désastres pires encore.
Pour aller plus loin
Bernard Hourcade « Géopolitique de l’Iran, les défis
d’une renaissance », nouvelle édition, Armand Colin éd., Paris 2016
Simon Mabon “Saudi Arabia and Iran: Soft Power Rivalry in
the Middle East” I.B.Tauris éd., Londres, 2013,
Banafsheh Keynoush “Saudi Arabia and Iran: Friends or Foes?” Palgrave Macmillan éd.
New-York, 2016.
Sur tous ces épisodes, voir Pierre Razoux « la guerre Iran-Irak, première
guerre du Golfe 1980-1988 » Perrin éd., Paris 2013.
Sur l’instrumentalisation de l’opposition Sunnites-Chiites, voir Clément Therme,
« La nouvelle « guerre froide » entre l'Iran et l'Arabie
saoudite au Moyen-Orient », Confluences Méditerranée, 2014/1 N° 88, p.
113-125, éd. L’harmattan, Paris 2014.
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