dimanche 22 juillet 2007

Napoléon et Nicolas, même combat?

Ressemblances troublantes entre Nicolas Sarkozy et Napoléon Bonaparte :

1. tous deux sont, au moins par leur père, Français de première génération,

2. tous deux sont d'une ambition effrénée , prêts à tout pour arriver. Le jeune Bonaparte fait sa cour aux Directeurs, et notamment à Barras, dont il épouse la maîtresse, Joséphine, quand celui-ci veut lui faire une fin pour s'en débarrasser. Il fait tirer par la troupe sur les manifestants de la rue Saint-Honoré, ce qui lui permet d'obtenir le commandement de l'armée d'Italie,

3. tous deux sont évidemment hyperactifs au point de fasciner tous ceux qui les observent. Ils s'occupent de tout, s'intéressent à tout, savent tout mieux faire que les autres. Par voie de conséquence, ils considèrent leurs collaborateurs comme des incapables, et ne leur laissent aucune initiative. C'est la façon dont Napoléon se comportait avec ses Maréchaux,

4. tous deux veulent refonder les institutions, sont pris d'une boulimie législative et réglementaire : Bonaparte avec le Code civil, l'instauration du Consulat, la mise en place des préfets, Nicolas Sarkozy avec sa volonté de fonder une sorte de VIème république, et de créer un nouveau code du Travail (contrat unique, limitation du droit de grève, heures supplémentaires défiscalisées...),

5. tous deux ont un sens aigu de la communication. Toute entreprise, même médiocrement aboutie, est un brillant succès. Napoléon mène un certain nombre de batailles indécises, au résultat très lourdement payé. Mais dans les bulletins de la Grande Armée, chaque bataille livrée est une grande victoire. L'expédition d'Egypte est un désastre, le jeune Bonaparte regagne la France en abandonnant ses troupes, mais peu importe, l'image qui en reste, c'est "du haut des Pyramides, 40 siècles vous contemplent...",

De même, chaque fois que Nicolas Sarkozy va à Bruxelles, il y remporte, à l'entendre, un triomphe. Ce n'est que peu à peu qu'on apprend que les Polonais n'ont pas vraiment donné leur accord, que le traité dit "simplifié" est en fait fort compliqué, ou encore que les ministres des finances européens n'ont été qu'à moitié convaincus par l'exposé présidentiel de la politique économique française,

6. tous deux mènent à l'égard de leur opposition une politique combinée de cajôleries et d'intimidation. Bonaparte aussi, dès qu'il est Premier Consul, mène une politique de ralliement systématique des émigrés, et sème le trouble dans leurs rangs, comme aujourd'hui Sarkozy le sème au Parti socialiste,

7. tous deux, enfin, ont une mère pleine de bon sens. L'on peut parier que la maman de Nicolas soupire chaque soir avant de se coucher: "pourvu que ça dure...".

Et pour conclure, cette citation de Chateaubriand (qui l'écrivait, bien sûr, en pensant à Napoléon) : "En général, on parvient aux affaires par ce que l'on a de médiocre, et l'on y reste par ce que l'on a de supérieur. Cette réunion d'éléments antagonistes est la chose la plus rare, et c'est la raison pour laquelle il y a si peu d'hommes d'Etat."

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