vendredi 20 juillet 2007

lapidations en Iran

Début juillet, un homme a été lapidé en Iran. Cela s'est passé en province, sur l'ordre d'un juge qui avait condamné un couple pour adultère. La femme attend.

Pourtant, en 2002, suite aux protestations des pays européens représentés à Téhéran, le pouvoir judiciaire avait déclaré un "moratoire" sur les lapidations. Il y avait eu ensuite des condamnations, mais toutes avaient été suspendues sur l'ordre de la Cour suprême, à qui doit être soumise toute condamnation à mort avant exécution.

Il semble que le juge de cette dernière affaire n'ait pas attendu le retour du dossier de la Cour suprême pour ordonner la mise à exécution de sa sentence. Une enquête administrative a été ouverte sur place.

Quoi qu'il en soit, plusieurs pays, notamment européens, ont protesté auprès du gouvernement iranien contre la rupture de la parole donnée.

La France n'a encore rien fait, en tous les cas publiquement. Madame Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, par ailleurs éminemment sympathique, n'a apparemment pas bougé.

Le Président de la République avait pourtant déclaré au soir du deuxième tour : "Je veux dire... à toutes les femmes martyrisées dans le monde, je veux leur dire que la fierté, le devoir de la France sera d'être à leurs côtés... la France n'abandonnera pas les femmes qu'on condamne à la burqa, la France n'abandonnera pas les femmes qui n'ont pas la liberté. La France sera du côté des opprimés du monde."

Est-on bien certain d'avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir pour cette femme qui attend en prison? pour obtenir du pouvoir iranien l'assurance que l'affreuse "bavure" qui vient d'avoir lieu ne se reproduira pas?

post-scriptum : comme chacun sait, la lapidation n'est pas prescrite par le Coran. Le Prophète Mohammad punissait l'adultère de coups de fouet, et encore sur témoignage de quatre personnes. Pour le VIIème siècle après Jésus-Christ, du temps des Mérovingiens, ce n'était pas si mal... Comment avoir ainsi régressé?

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