Voilà mes préférées.
"Si je savais une chose utile à ma nation qui fût ruineuse à une autre, je ne la proposerais pas à mon prince, parce que je suis homme avant d'être Français, (ou bien) parce que je suis nécessairement homme, et que je ne suis Français que par hasard." (n°350),
"Quand dans un royaume, il y a plus d'avantage à faire sa cour qu'à faire son devoir, tout est perdu." (n°642),
"Un ancien a comparé les lois à ces toiles d'araignées qui, n'ayant que la force d'arrêter les mouches, sont rompues par les oiseaux. Pour moi, je comparerais les bonnes lois à ces grands filets dans lesquels les poissons sont pris, mais se croient libres, et les mauvaises à ces filets dans lesquels ils sont si serrés que d'abord ils se sentent pris." (n°943),
"Ce qui manque aux orateurs en profondeur, ils vous le donnent en longueur." (n°1086),
"J'aime les paysans: ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers." (n°1109),
"Je crois avoir découvert la raison pourquoi les cerfs pleurent lorsqu'ils sont acculés : c'est par pitié pour la sottise de ceux qui passent leur vie à les poursuivre." (n°1350),
"Quand il s'agit d'obtenir les honneurs, on rame avec le mérite personnel et on vogue à pleines voiles avec la naissance." (n°1576),
"je ne demande à ma patrie ni pensions, ni honneurs, ni distinctions; je me trouve amplement récompensé par l'air que j'y respire. Je voudrais seulement que l'on ne l'y corrompît point".
Allez, bonnes vacances à ceux qui y sont encore, et bonne rentrée pour tout le monde!
"J'aime les paysans : ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers." (n°1109),
RépondreSupprimerJe descends directement de ceux-ci, et je crois qu’au contraire c’est parce qu’ils sont réellement savants qu’ils ne raisonnent pas de travers. Goethe s’émerveillait de la pensée orientale (dans le West-Östlicher Divan) où la « naïveté » était pour lui la vertu suprême, celle que l’on ne pouvait atteindre qu’en ayant gardé le bon sens paysan. Je connais des gens qui la pratiquent encore de nos jours, ils ne fréquentent pas les salons du quai d’Orsay, mais ce sont des sages.
Claude Chapat